Claude Monet a peint plus de 250 fois les nymphéas, ce motif inspiré des jardins de sa maison à Giverny, dont les tableaux les plus célèbres sont à admirer au Musée de l’Orangerie à Paris. C’est cette vision idyllique, ce jardin d'Eden vide de toute présence humaine car conçu comme une réponse artistique aux atrocités de la Première Guerre mondiale, qu’Emmanuel Eggermont a souhaité interroger.
 
En réponse aux tensions (sociales et écologiques) qui éprouvent nos priorités aujourd’hui, cinq interprètes, femmes et hommes d’horizons divers, créent une danse généreuse qui mélange les visions que chacun.e a des motifs. Petit à petit, le chorégraphe (qui lui aussi danse dans la pièce) façonne un paysage originel qui, à force d’infinies répétitions, parvient à nous émouvoir, puis à nous emmener bien au-delà du cadre originel.